« Pour un Grunberg, un Michel Serres (qui s’enthousiasme pour l’innovation ou Wikipedia) ou un Lipovetsky (L’invention de la pilule ou d’internet a plus bouleversé nos modes de vie et fait plus changer le monde que les antiennes trostkystes) qui reconnaissent l’apport d’internet, combien de Dominique Wolton, Paul Virilio ou de Alain Gérard Slama ? »

  • A quel point faut-il être stupide pour développer une approche quantitative du monde intellectuel? Les équipes du CNRS sont-elles constituées de la même manière qu’une équipe de foot? N’est on pas en droit d’attendre de la figure mythique de l’intellectuel qu’il refuse tout consensus au nom de sa propre singularité?

le texte original est  ici

citation de William Mc Knight le CEO de 3M :
Un management qui critique de façon destructive lorsque des erreurs sont commises tue l’initiative. Et il est essentiel que nous ayons beaucoup de gens avec de l’initiative si nous voulons continuer à croître.

  • Voulons-nous vraiment continuer à croître? Même si nous apprenons en faisant nécessairement des erreurs quelles sont les initiatives qui peuvent reposer durablement sur des erreurs sans être destructives pour l’environnement? Le management peut-il prendre pour modèle la science qui découvre en faisant des erreurs?  L’éducation est-elle une forme de management?

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  1. 1/ Si la révolution prolétaire dont Lénine, Marx et Staline étaient persuadés de l’imminence n’a pas eu lieu c’est pour une raison. C’est cette raison même qui a vaincu les “inévitables contradictions”, “l’aliénation” et la “paupérisation” inhérentes au capitalisme. Cette raison c’est la révolution de la productivité au XXème siècle, révolution qui a multiplié par 50 la productivité des travailleurs manuels et a transformé le “prolétaire” de Marx en petit bourgeois de la classe moyenne. Cette révolution a une source : le Taylorisme, à savoir l’application de la connaissance au travail.
  • Il suffit d’aller faire un saut sur le site historique de production de Ford à Détroit pour constater à quel point les nombreux petits bourgeois de la classe moyenne se portent bien comme en témoigne cet article bienveillant du Figaro

Référence du texte original : http://thehypertextual.com/2012/03/18/leconomie-de-la-connaissance-par-peter-drucker/

Philosophie du dimanche

avril 23, 2012

Le texte original se trouve ici.

“Qui se sait profond s’efforce à la clarté. Qui veut paraître profond s’efforce à l’obscurité. “

Une citation tirée du texte éponyme de Philosophe de Service de Raphael Enthoven, recueil de courts essais particulièrement inspirants. Une citation qui renvoie directement à ce très éclairant texte de Benjamin Pelletier : Vous reprendrez bien un peu d’obscurité, cette intervention de Michel Onfray sur l’intimidation par le langage, ou encore cet autre texte, beaucoup plus expeditif, du redoutable Scott Berkun [EN] : The complexifiers & The Simplifiers. Une thématique qui demeure très chère à #hypertextual.

“Nous avons l’art pour ne pas mourir de la vérité”.

Chic ! Deux citations cette semaine ! Encore Nietzsche, cette fois-ci cité par Charles Pépin dans une réponse aux lecteurs de Philosophie Magazine. La question porte sur le punk rock et Pépin cite Naissance de la tragédie où Nietzsche distingue le dyonisiaque (soumis à l’ivresse première) et l’apollinien (incarnant le rythme et la beauté formelle). Sans le second, la vision du premier serait insoutenable.

  • Si l’on peut situer le punk rock du côté du dionysiaque en revanche on peut difficilement soutenir que sans l’apollinien la vision du dionysiaque serait insoutenable.  L’apollinien n’est pas plus proche de la vérité que ne l’est le dionysiaque. Il n’est pas possible de plaquer bêtement les idées les unes sur les autres sans aboutir à un contre-sens.
  • Quel rapport y-a-t-il entre les deux citations? L’art est-il du coté de la clarté ou de l’obscurité? En écrivant Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche s’efforçait-il à la clarté ou bien à paraître profond? En lisant ce billet j’ai comme un doute.